La répression au concret - Un contrôle de police en 2007

Le nombre d'arrestations pour 2006 suivra bientôt, mais les statistiques ne donnent qu'une faible impression de la sévérité de la répression, des fouilles indignes, du harcèlement policier. Voici un exemple concret de répression - même sans consommation de THC ! “Nous, quatre jeunes adultes, sommes assis dans un parc et nous parlons entre nous. Nous ne sommes ni bruyants ni émeutiers. On voit deux policiers qui viennent vers nous avec un chien. Mais comme nous n'avons rien fait d'interdit, nous attendons et restons assis. D'abord, la police vérifie nos cartes d'identité. Une longue conversation s'ensuit avec la personne de sexe masculin car elle ne peut pas s'identifier.

Le contrôle

Puis ils commencent à vérifier les sacs. Nous devons tout sortir des sacs et le mettre sur le banc. Les téléphones portables sont vérifiés pour voir s'ils ont été déclarés volés. Il y a un Minigrip vide dans ma poche. On me demande quand j'ai consommé pour la dernière fois. Mais j'explique au policier que je ne veux pas donner d'informations à ce sujet. Il me menace de réfléchir à nouveau, sinon je devrai me rendre au poste de police. Pendant que j'y réfléchissais, les sacs des autres ont été fouillés. Une fois la recherche des autres terminée, il s'est à nouveau tourné vers moi. Mais je ne veux toujours pas donner d'informations.

Au poste

Mon collègue m'accompagne. Nous devons marcher dans toute la ville avec les policiers. Je ne me sentais pas très bien. J'étais très nerveux et mon estomac faisait des caprices. Quand nous sommes arrivés au poste, nous avons pu attendre en premier. On m'a alors emmené et on m'a permis/obligé d'aller dans un bureau avec le policier. Il y avait un autre policier avec nous. Mais il n'a rien dit. Le premier a commencé à me questionner. “Quand avez-vous utilisé pour la dernière fois ?” Cette question me revenait sans cesse. Et à chaque fois que j'ai dit ça, je ne voulais rien dire.

Le vide comme "preuve

Il a dit qu'il s'agissait d'un minigrip avec des résidus de cannabis. Si vous examiniez la poignée chimiquement, vous pourriez déjà trouver des résidus. Mais à l'œil, c'est une poignée vide. Il a continué en demandant quand j'avais consommé pour la dernière fois. Mais j'étais encore têtu. Je tremblais beaucoup et j'avais peur de devenir noire ou de vomir. Au moins, on m'a donné un verre d'eau. Le policier m'a accusé de prendre des drogues dures parce que j'étais très pâle et que je tremblais. Je lui ai expliqué que c'était juste l'excitation. Il m'a expliqué qu'ils m'enregistreraient si je ne lui disais pas quand j'avais fumé de l'herbe pour la dernière fois. Je lui ai demandé ce qui se passerait si je lui donnais les informations qu'il voulait entendre maintenant. Je serais enregistré et recevrais un rapport. Cela n'a fait que renforcer ma résolution de refuser de témoigner.

Le refus de témoigner

Finalement, il s'est rendu compte que je ne lui donnerais aucune information. Sur la transcription, il a écrit : “Je ne fais aucune déclaration à ce sujet !” J'ai exigé que le point d'exclamation soit remplacé par un point. Parce que je n'ai pas crié. “Maintenant, j'ai attendu assez longtemps, si vous ne le signez pas, mon collègue le signera pour vous.” Pour le meilleur ou pour le pire, j'ai alors signé. Mais ce n'était pas la fin de l'histoire. Entre-temps, plusieurs autres policiers étaient arrivés, dont l'un d'entre eux qui prenait maintenant les choses en main.

La recherche

J'ai dû aller dans une autre pièce avec une femme et j'ai dû me déshabiller à l'étage. Quand elle a regardé sous mes bras et dans mon soutien-gorge, j'ai pu me rhabiller. Mais j'ai dû enlever mes chaussures, mon pantalon, mes chaussettes et mes sous-vêtements. Je devais me pencher et soulever mes pieds. Quand j'ai remis mes vêtements, elle a commencé à me parler. Que je ne me sentais pas bien, que j'avais des problèmes et ainsi de suite. Oui, bien sûr que j'ai des problèmes quand je suis au poste de police le samedi soir ! Elle a aussi recommencé à parler d'autres drogues. J'ai entendu mon collègue se faire chahuter dehors. Lorsque j'ai enfin pu sortir de la pièce, l'affaire n'était pas encore terminée. Mon collègue, qui ne m'accompagnait que volontairement, a également dû se déshabiller devant la femme.

Le test de dépistage de drogues

On m'a emmené dans une autre pièce. Il y avait un policier à l'intérieur et trois autres policiers à l'extérieur de la porte. Il voulait que je passe un test de dépistage de drogues (Drugwipe-5). Mais je ne voulais pas. Il m'a menacé de m'emmener à l'hôpital et de me faire une prise de sang et d'urine. “Alors, maintenant nous allons faire le test…” Je n'arrêtais pas de dire non. À un moment donné, je n'en pouvais plus et j'ai accepté. Ce test a été frotté sur ma langue, puis j'ai dû attendre quelques minutes. Le test est revenu négatif. Tout s'est ensuite passé très vite. Mon collègue et moi avons pu quitter le poste et redevenir des personnes libres.

En conclusion

En général, ils n'étaient pas très professionnels. Quand nous étions dans le parc, je n'ai pas eu à vider mes poches, ils ont juste oublié. Et mon étui à cigarettes n'a été contrôlé par personne. Ils l'ont juste oublié. Je ne pense pas qu'il y aura des répercussions pour moi. Je ne pense pas que cela vaille la peine de se donner plus de mal à cause d'une poignée vide ? Car l'effort était déjà considérable : le seul test de dépistage des drogues coûte à l'État 100 francs. Si elle avait été positive, j'aurais dû la payer. Et puis il y a tous ces policiers qui ont passé une demi-éternité à s'occuper de nous, ils n'ont probablement pas un petit salaire horaire non plus. Et sans oublier le chien…”

Dernière modification : 2023/12/22 21:16

Partager la page: facebook X (Twitter)

Aperçu juridique

Shit happens 15 (été 2023)

Cet aperçu en PDF